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Les 10 finalistes du Prix de la Librairie Théâtrale 2022

Le Prix de la Librairie Thêatrale se tiendra le mardi 24 mai 2022 à la Librairie Thêatrale au 3 rue de Marivaux 75002 Paris. Un Prix ayant pour but de valoriser le travail des auteurs parus en 2021. Un jury présidé par Macha Makeïeff Directrice du Théâtre de La Criée, Théâtre national de Marseille, élira le lauréat de l’édition 2022.

Surexpositions (Patrick Dewaere), de Marion Aubert – Actes Sud

Cette pièce n’est pas un biopic, mais une embardée dans la vie et l’œuvre de Patrick Dewaere. L’acteur, sous le regard des autres, proches ou inconnus, brille, brûle, se brise et se transforme, est révélé, et révèle une époque – celle où le patriarcat commence à vaciller. À travers la figure de Dewaere, ses fulgurances, ses éclats, ses béances, Marion Aubert parle en creux de l’art de l’acteur, de la façon dont il prend en charge nos propres malaises, et les hisse, parfois, jusqu’au sublime.

J’ai toujours voulu faire bien, de Claire Bosse-Platière – L’Echappée Belle

Cette femme se réveille amnésique sur un lit d’hôpital. Elle reconnaît le visage de Cet homme à son chevet. Elle l’aime, mais ne se souvient de rien d’autre. Elle ne reconnait pas son appartement, n’a plus de contacts avec sa famille ou ses amis, plus de travail, plus de portable, rien. Démarre sa lutte acharnée pour comprendre, retrouver ses proches, regagner sa liberté. Elle nous transporte dans une histoire tissée par trois personnages, où dansent horreur et humanité. Une plongée au cœur du fléau de la violence conjugale, entre documentaire et fiction, récit et action, corps et émotion.

D’autres mondes, de Frédéric Sonntag  – Éditions Théâtrales

Au début des années 1960, un physicien français au génie précoce et un auteur de science-fiction soviétique à l’imagination féconde travaillent sans le savoir sur le même concept : l’existence d’univers parallèles au nôtre, qui expliquerait la nature même de notre réalité. Quelques décennies plus tard, leurs enfants – le leader d’un groupe de rock renommé et une futurologue médiatique – sont chacun hantés par l’héritage paternel et confrontés au même moment à d’étranges événements… 

La dernière nuit du monde, de Laurent Gaudé  – Actes Sud

Et si nous en finissions avec la nuit ? Si, enfin, notre planète fonctionnait 24h/24, sept jours sur sept, grâce à l’invention d’une pilule révolutionnaire ? En partant de ce postulat Laurent Gaudé nous entraîne dans une histoire aux allures de série, où le personnage principal se met à enquêter sur la disparition de sa femme. Dans un monde maintenu en éveil par le néo-libéralisme, il croise le rouleau compresseur des sociétés marchandes, des gouvernements affaiblis, mais également une résistance incarnée par un étrange enfant-oracle ou le Mouvement Nuit Noire…

Pour un temps soit peu ; transe, de Laurene Marx – Éditions Théâtrales

Dans Pour un temps soit peu, une femme s’adresse au public et raconte sa transition. La prise de conscience d’avoir été assignée au mauvais genre, les démarches médicales et la prise d’hormones, le changement d’état civil, les relations amicales et amoureuses, les rencontres, sont autant d’étapes sur le parcours de cette femme. Sans détour, elle aborde également la violence subie dans son corps et celle que la société hétéronormée lui renvoie sans cesse.

Kingdom ; arctique ; tristesses, d’Anne-Cécile Vandalem – Actes Sud-Papiers

Arctique : En 2025, quelque part entre le Danemark et le Groenland, six inconnus embarquent clandestinement à bord d’un ancien navire de croisière de luxe, attirés par une lettre anonyme. En chemin, le bateau qui les remorque les abandonne en haute mer. Ceux-ci vont alors errer dans les eaux internationales jusqu’à se retrouver prisonniers des glaces…

Tristesses : En 2016, l’Europe subit une montée puissante des partis d’extrême droite. Parmi eux, le parti du Réveil populaire, dirigé par Martha Heiger, est en train de prendre le contrôle d’une partie des pays du Nord. Sur l’île de Tristesses, la mère de Martha est retrouvée pendue au drapeau du Danemark. À l’occasion des funérailles, la venue de la dirigeante est annoncée. Sa présence va bouleverser les rapports entre les derniers huit habitants de l’île…

Kingdom : L’histoire de deux familles qui se sont extraites du monde moderne pour vivre en paix avec la nature. Mais au bout de quelques années passées dans un environnement aussi hostile que merveilleux, les méfiances et les ressentiments débordent. Le partage du territoire est jugé inéquitable et le sort semble s’acharner sur l’une des deux familles. Les coutumes des uns et les pratiques des autres mettent en péril l’équilibre déjà fragile de cette nouvelle société…

Deux amis, de Pascal Rambert – Solitaires Intempestifs

Deux amis : c’est un couple Stanislas Nordey et Charles Berling vivant ensemble et travaillant ensemble qui remontent comme l’avait fait Antoine Vitez avec les quatre Molière (Le Misanthrope, L’École des femmes, Tartuffe et Dom Juan) de la manière que l’avait fait lui-même Molière et Antoine avec une table deux chaises et un bâton. Pendant la répétition et les questions de préparation du travail Stanislas lit comme cela nous arrivera à tous sur le portable de Charles un sms qu’il n’aurait pas dû lire. À partir de là c’est l’explosion ultra-violente en direct et en temps réel d’un couple d’artistes. 

Les Forteresses, de Gurshad Shaheman – Les Solitaires Intempestifs

Gurshad Shaheman évoque son histoire personnelle ou plus exactement l’histoire des femmes de sa famille. À partir d’interviews de sa mère et de ses deux tantes, il a écrit trois monologues entrelacés. Toutes trois nées en Iran à la fin des années 1950, militantes de gauche, elles ont participé à la révolution de 1979, connu la désillusion après l’islamisation du pays, vécu huit ans de guerre contre l’Irak… Puis, dans les années 90, deux d’entre elles ont décidé de quitter l’Iran : l’ainée partie pour la France et sa sœur cadette partie pour l’Allemagne. La dernière est restée en Iran. Une seule et même famille, séparée aux quatre coins du monde. Des histoires de femmes, des histoires intimes, des portraits sous forme de miniatures persanes, qui font la grande histoire de l’humanité.

La Réponse des hommes, de Tiphaine Raffier – L’Avant-Scène Théâtre

Pour Tiphaine Raffier, le théâtre est ce “lieu qui peut à la fois séparer et réconcilier les êtres”, confronter la réflexion morale aux nécessités et aux urgences de la vie concrète. Ici elle s’attaque aux œuvres de Miséricorde, ces actions de bienfaisance que se doit d’accomplir chaque chrétien (accueillir les étrangers, donner à boire aux assoiffés, assister les malades, visiter les prisonniers…). En neuf tableaux, Tiphaine Raffier, loin de tout prosélytisme, nous interroge sur nos choix et convoque notre empathie tout en nous poussant dans nos retranchements : sommes-nous prêts à aller jusqu’au bout de nos engagements ? Sur quelle échelle de valeur morale situons-nous nos actes ? Qu’est-ce qui relève de la morale, de la justice ? C’est à cet endroit, cet imperceptible interstice où action et réflexion se croisent, que se situe le travail de Tiphaine Raffier.

Des étoiles dans les branches , de Mario Batista  – Les Cygnes

En 1851, Napoléon III décide de « transporter » les bagnards de métropole vers la Guyane. C’est trois ans après l’abolition de l’esclavage (1848) et l’objectif premier de cette « transportation » est de remplacer les esclaves par une main d’œuvre gratuite qui vient dédommager les élites locales, et participer à la construction des infrastructures nécessaires au fonctionnement de la colonie. C’est ainsi que succède à l’histoire terrible de l’esclavage, une autre logique d’asservissement, qui n’est pas très éloignée de ce qu’on peut observer aujourd’hui de part et d’autre du monde. Ce texte est donc une histoire du bagne en Guyane, vu à travers le regard de trois personnages, deux hommes et une femme. C’est une sorte de roman d’aventures, où les éléments de contexte sont tous historiquement vrais. C’est aussi un hommage à la Guyane et aux Guyanais, que je côtoie depuis presque dix ans, au gré de nos aventures théâtrales.

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