Iphigénie à Splott

Iphigénie à Splott

Et en zonant jusqu’à chez moi, je passe
Devant les pubs qui ont fermé, la bibliothèque qu’ils ont fermée, La piscine qu’on a démolie, La salle de loto qu’ils ont brûlée Pour pouvoir la transformer en appartements. De plus en plus de gens entassés sur ce petit bout de terrain, Pendant qu’ils coupent tout ce dont on a besoin pour vivre.

Et on encaisse.

Effie habite à Splott, un quartier de Cardiff touché par la désindustrialisation, le chômage et la paupérisation. Effie, c’est le genre de fille qu’on évite de regarder dans les yeux quand on la croise dans la rue, qu’on se permet de juger l’air de rien. Effie, on croit la connaître, mais on n’en connaît pas la moitié.

S’inspirant du mythe grec, l’auteur gallois Gary Owen invente une Iphigénie d’aujourd’hui, combative, drôle et furieuse, pour parler des classes sociales les plus meurtries.