
L'autrice manie à la perfection l'art de mélanger les registres. S'inspirant du réel, elle offre une leçon de politique et d'humanité, dans laquelle l'humour et l'espièglerie renforcent le propos.
L'autrice manie à la perfection l'art de mélanger les registres. S'inspirant du réel, elle offre une leçon de politique et d'humanité, dans laquelle l'humour et l'espièglerie renforcent le propos.
6 h. – 5 f. – 8 indéterminés : 19 personnages pour un min. de 4 interprètes ; décors : cour de justice, maison de campagne, Conseil constitutionnel ; durée : 1 h 20
D’abord, il y a la montagne et ses sommets qui séparent la France de l’Italie.
Puis il y a trois coupables.
Suzanne, coupable d’avoir enseigné, au lieu de la devise française, des faits inventés à ses élèves de CM1.
Xavier, coupable, malgré son attachement au Front national, d’aide à l’entrée d’un étranger sans autorisation de séjour sur le territoire français.
Cataleya, coupable d’avoir installé des tentes sur un terrain laissé à l’abandon, afin d’héberger des personnes sans domicile.
Tous trois s’engagent dans une lutte contre l’inadéquation entre la réalité et les règles de l’administration. Malgré leurs divergences idéologiques, ces protagonistes vont s’allier pour faire reconnaître légalement le principe de Fraternité par le Conseil constitutionnel, et obtenir leur relaxe.
Librement inspiré des procès de Cédric Herrou et des événements survenus dans la vallée de la Roya après le rétablissement du contrôle aux frontières en 2015, Grand Pays fait renaître le débat autour du délit de solidarité et traite avec complexité et humour la question de l’engagement militant et de la désobéissance civile.
Une fiction drôle et poétique qui propose un débat juridique, idéologique et philosophique autour de la valeur républicaine de Fraternité.
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