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THIBAUT

Faut-il laisser les vieux pères manger seuls aux comptoirs des bars



La Fille : Je ne suis pas comme toi


Le père : Pareille
tout mon portrait
Les gens disaient
Tout ton portrait
qu’est-ce qu’elle te ressemble
ton portrait craché
Et ils ajoutaient
La pauvre
car ils ne m’épargnaient guère
La pauvre elle n’est pas gâtée ajoutaient-ils en riant
Car même s’ils riaient ils ne m’épargnaient guère
Tête de mule et sale caractère
tout le portrait de son père
Et tu savais rigoler
ça
Tu savais boire un coup comme un vrai homme
J’étais fier de ce que les gens disaient

Un père débarque chez sa fille, un soir, en pardessus, une petite valise à la main. Elle le reçoit sèchement et refuse de lui servir à boire et à manger. Un mur de ressentiments et d’incompréhension s’impose entre eux dès les premières secondes.

Le parquet blanc immaculé de l’appartement où vit aujourd’hui la fille, symbole de sa réussite sociale, cache mal toute la haine et la souffrance ressassées au fil de ces longues années qui les ont séparés. Ni la vieillesse ni la maladie du père ne peuvent, pour elle, effacer le passé. Pourtant… on ne chasse pas ainsi son vieux père qui vient quémander assistance à la veille de sa mort.

Le face à face va durer toute la nuit. En sortiront-ils, le matin, encore plus secs et meurtris ? Ou la présence de l’ami de la fille parviendra-t-elle à désamorcer cette tension ? Avec simplicité, l’auteur plonge au coeur de ce cérémonial de vie et de mort.

Édition :
Collection :
Reliure : Broché
Nb de pages : 67
Format (cm) :
Date de parution : 1 mars 2008
EAN : 9782872826346

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