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Bertolt Brecht

Le Roman des Tuis


Le dernier roman de Brecht : un grand casse-tête «chimois», resté en chantier pendant plus de vingt ans. Au départ, la trouvaille d’un nom : le Tui, qui désigne «l’intellectuel de ce temps des marchés et marchandises, le loueur de l’intellect». Ensuite, parmi les esquisses et les parties rédigées, c’est au lecteur de trouver, pour une fois, non seulement la morale, mais la fable. D’abord celle que Brecht voulait y mettre : satire des idéologies à la mode entre les deux guerres, des mandarins bourgeois et de la République de Weimar qui fut, selon lui, conçue, dirigée et abattue par les intellectuels : d’Ebert à Hitler, un Tui chassant l’autre.

Et aussi, «à distance», une autre histoire : la naissance d’une nouvelle caste de Tuis, marchands de formules à la solde des partis totalitaires, que Brecht ne cesse d’imiter et d’éviter à la fois ; fable qui est à reconstruire, à partir d’un certain dosage de prêche et d’esquive, auquel il se livre ici. Et encore, «à distance» également, mais visible dans les histoires les plus longues de ce recueil, une fable sur le pouvoir des fables, et sur l’écriture de Brecht : une avancée en terre inconnue, brûlée, au-delà des repères établis du politique et du social, dans un étrange no man’s land, où les traits du «pas-encore-atteint» doivent se deviner au travers du paysage-héritage de ce temps, la jungle des villes et la terre dévastée par la guerre.

Édition :
Reliure : Broché
Nb de pages : 160
Format (cm) : 20 X 12 X 1.3
Date de parution : 1 janvier 1979
EAN : 9782851811813

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