Le sourire du diable

Bruno : Je n’aime pas ces lois d’exception Herman mais il faut être juste Lafaro a précisé qu’elles ne sont que temporaires

Herman : C’est une mauvaise plaisanterie

Bruno : Allons Herman où diable est passé ton regard si vif

Herman : Des lois comme du dentifrice

Pour sortir du tube aucun problème pousse toujours pour les y faire rentrer

Bruno : La remise de ce prix me donne un crédit moral

Je compte bien en faire usage pour faire entendre ce que je pense

Herman : Mais alors tu vas signer le manifeste qu’avec mes amis je prépare

Bruno : J’ai toujours refusé de signer pétition ou manifeste

Herman : Nous y voilà

Dans un pays en train de déraper vers la dictature, Bruno Carabas, un romancier célèbre, s’est donné pour mission de dénoncer, dans une publication très critique, les ambitions et procédés du régime. Mais, contre toute attente, on le récompense du « Grand prix national de la littérature », puis on l’invite au palais pour rencontrer le président Christo Lafaro. L’auteur accepte l’invitation, bien décidé à lui faire part de ses contestations. Se laissera-t-il peu à peu séduire par les flagorneries et autres manoeuvres habilement déployées autour de lui ? Sera-t-il écarté de cette pente savonneuse par les avertissements de Zico, son intarissable et clairvoyant perroquet, ou par les protestations d’Herman, le jeune écrivain qu’il aime et qui l’admire ?

Une fable contemporaine, subtile et pleine d’humour, qui égratigne la vanité de l’homme et de l’artiste et dans laquelle il n’est pas impossible de retrouver des situations qui pourraient aussi nous concerner.