Visages connus, sentiments mêlés

Comme vous avez l’air soumis, paralysé d’étonnement, quand vous regardez le soir dans notre royaume des morts. Et que voyez-vous? Vous êtes le spectateur de votre propre oubli, oui, vous voyez s’écouler le fleuve de l’oubli. Imaginez: vous mourez sans vous en apercevoir. Vous disparaissez sans douleur, vous disparaissez dans l’indifférente, dans l’infinie fixité de votre regard… Il se peut même que nous soyons déjà en plein dedans, en plein dans la télévision. Nous sommes déjà ces ombres claires aux yeux grands ouverts, si proches qu’on croit pouvoir les empoigner, et que seuls les regards parviennent à capter…