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Jean-François Prévand

Voltaire, Rousseau


Chassé de l’île Saint-Pierre, Rousseau ne sait où se réfugier. Il rend donc une visite imprévue à celui qu’il tient pour le responsable de tous ses maux : Voltaire. Il le soupçonne notamment d’avoir écrit sous pseudonyme un pamphlet qui a révélé au monde entier que l’auteur de l’Emile, un traité sur l’éducation, avait commencé par abandonner ses cinq enfants à l’assistance publique.

C’est donc à une véritable « scène de ménage » que l’auteur nous convie en mettant face à face deux êtres que tout, à la fois, oppose et rassemble. Une confrontation tonique et savoureuse, bien loin des envolées philosophiques et intellectuelles que l’on attribue généralement aux deux compères… même s’il est évidemment question entre autres de théâtre et d’éducation.

Voltaire Rousseau, cela sonne décidément comme un match de boxe, un pugilat entre deux conceptions majeures du monde et de l’utilité de la culture.


Rousseau : Tout le monde m’en veut. C’est un complot universel. On s’attaque à l’homme car on voit bien que mes idées, elles, sont inattaquables.


Voltaire : Mon cher ange, la terre entière n’a pas le temps de s’acharner sur un seul homme. Toutes pertinentes que puissent être ses idées.


Rousseau : Dieu aussi m’en veut.


Voltaire : Mon cher confrère ! On vous a chassé de votre île et je compatis. Mais vous étiez né pour être persécuté comme d’autres pour être marins. Et sur une île déserte vous vous persécuteriez vous-même si, pour votre malheur, les bourreaux venaient à manquer.(…) Que peuvent penser vos propres amis quand vous vous répandez en insultes et en horreurs contre le théâtre, les sciences ou les arts ?


Rousseau : L’homme est né bon. C’est la société qui le pervertit.

Édition :
Collection :
Reliure : Broché
Nb de pages : 43
Format (cm) :
Date de parution : 1 juin 2007
EAN : 9782872825974

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