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Laurence Abel

Jean Vilar raconté aux jeunes… et aux autres


(…)

Beaucoup de gens à Paris ont vu Meurtre dans la cathédrale au Théâtre du Vieux Colombier. Parmi eux, le poète René Char, qui en a été bouleversé.

En avril 1947, il demande à rencontrer Vilar : il se trame des choses du côté d’Avignon. Il lui propose donc de venir chez lui, rue du Bac, juste à côté de la gare d’Orsay, rencontrer un certain Christian Zervos et sa femme Yvonne. Et dans cette maison d’amateur d’art, sous un mobile de Calder, Zervos et Char expliquent de quoi il retourne.

Une grande exposition de peinture moderne est prévue pour l’été au Palais des Papes d’Avignon : une cinquantaine d’oeuvres de Picasso. Matisse. Léger, Braque… Et dans l’effervescence artistique que l’événement ne manquera pas de créer, ils proposent à Vilar de remonter Meurtre dans la cathédrale au coeur même du Palais – à cause du cadre, bien sûr. Pour une soirée.

A dire vrai. Vilar est d’abord effrayé. Bien qu’il soit attiré par l’enjeu, qu’il comprend, bien qu’il connaisse le Palais et qu’il convienne que le site est remarquable, il se dit très vite que ce n’est pas raisonnable : faire faire, à toute une troupe, sept cents kilomètres pour une représentation unique… Non. Il refuse.

Quelques jours après, il se ravise. « A tenter l’aventure, il faut la tenter entièrement », se dit-il. Alors il propose non pas une, mais trois créations de pièces inconnues du public français…

Le 25 mars 2012, le monde théâtral français aura une pensée particulière pour l’un des siens. En effet, on fêtera ce jour-là les cent ans de la naissance de Jean Vilar, fondateur en 1947 et premier directeur du Festival d’Avignon.

En se lançant le défi de raconter Vilar aux jeunes d’aujourd’hui (et sans doute aussi à beaucoup d’adultes), Laurence Abel, spectatrice passionnée et comédienne amateure, fait le pari de rendre vivant un monde qui s’éloigne à toute allure.

A travers les anecdotes qu’elle restitue, elle enfile un collier de scènes rendant compte d’une vie et d’un combat. En une bonne vingtaine de tableaux vivants, elle donne à imaginer quels ont été les audaces, les recherches, les obsessions, les bonheurs et les doutes de Jean Vilar et de ses compagnons.

Qu’on ne cherche donc surtout pas, dans ce livre qui se lit comme un roman, une fidèle retranscription de tous les événements, de toutes les créations, de toutes les rencontres de la vie de Jean Vilar. Tout cela a été écrit par ailleurs et l’auteure s’en est inspirée pour nous livrer une véritable histoire qui aurait pu commencer par « il était une fois ».

Une histoire humaine et artistique qui devrait passionner les jeunes… et les moins jeunes qui aiment le théâtre.

Édition :
Reliure : Broché
Nb de pages : 95
Format (cm) : 25 X 15
Date de parution : 30 juin 2011
EAN : 9782872828432

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