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Les 10 finalistes du Prix de la Librairie Théâtrale 2023

Le Prix de la Librairie Thêatrale se tiendra le jeudi 25 mai 2023 à la Librairie Thêatrale au 3 rue de Marivaux 75002 Paris. Un Prix ayant pour but de valoriser le travail des auteurs parus en 2022. Un jury de professionnels présidé par Stéphane Braunschweig Directeur de L’Odéon Théâtre de L’Europe , élira le lauréat de l’édition 2023.


La véritable histoire de la Gorgone méduse ou comment tuer un visage, de Béatrice Bienville – Le Quai d’Angers

Méduse est une jeune femme, fille du roi Phorcys. Elle rencontre le dieu Poséidon lors d’une fête en son honneur. Alors qu’elle est en train de prier dans le temple d’Athéna, il la viole. Elle choisit de ne pas se taire. Entremêlée au récit mythologique, on suit l’errance de Léo, une jeune femme d’aujourd’hui qui cherche un visage qu’elle a croisé une fois et dont le regard l’a pétrifiée

La Femme à qui rien n’arrive, de Léonore Chaix – L’avant-scène théâtre


Assortie au mur de son papier peint, ELLE n’a qu’un objectif : finir d’accomplir la longue liste de ses tâches quotidiennes incompressibles, à un rythme robotique dicté par la machine. Prise au piège dans les méandres d’une publicité virtuelle, ELLE est amenée à signer un contrat avec un Commercial spécialisé en « production de choses qui arrivent ». Voilà cette femme à qui rien n’arrive confrontée à ce qu’elle redoute le plus : qu’une chose lui arrive.

Ceci est mon corps, d’Agathe Charnet – L’Œil du Prince


À la frontière de la pop culture, de l’autofiction et de la sociologie du genre, Ceci est mon corps, est une enquête menée pour relater l’histoire du corps d’une femme née dans les années 1990. Parcourir les désirs, les violences, les joies et les aspérités qui le traversent. Découvrir aussi ce qui surgit, à l’orée de la trentaine, quand ce corps devient un corps lesbien. Agathe Charnet retrace, avec beaucoup de finesse et de recul, la vie de son corps, sa vie, de sa naissance à aujourd’hui, et fait de son vécu une expérience universelle. Avec une apparente simplicité elle pose des mots sur les moments charnières de cette histoire. Il s’en dégage une force, aussi cathartique que rassurante, qui permet de comprendre.

Le Nid de cendres, de Simon Falguières – Actes-Sud Papiers


Magie shakespearienne et comique moliéresque se côtoient dans cette épopée théâtrale qui embrasse le monde entier. Deux univers évoluent en parallèle, l’un inspiré des grands contes traditionnels, foisonnant de roi, de reine ubuesques et de plaisantins burlesques, l’autre immergé dans la réalité quotidienne d’une troupe de théâtre ambulante. Anne, la jeune femme, princesse des temps modernes, traverse les mers pour trouver l’homme qui sauvera sa mère du profond sommeil dans lequel elle a sombré. Gabriel, le jeune homme, orphelin recueilli par la troupe, rêve la naissance d’un théâtre revivifiant. En sept parties, ces récits s’enchâssent et se multiplient pour narrer l’histoire merveilleuse d’Anne et de Gabriel.

Grand menteur – Trois monologues, de Laurent Gaudé – Actes-Sud Papiers


Trois monologues qui, dans une langue joyeusement chahutée, interrogent et
célèbrent la jouissance procurée par les mensonges que les hommes se racontent pour se plaire, pour plaire à l’autre et pour embrasser la vie que leur imaginaire projette sur le réel.
Grand Menteur met en scène un homme usé par une vie d’excès qui, sur son lit de mort, dresse le bilan d’une existence colorée par des expériences plus folles les unes que les autres.
La Mariée gare centrale esquisse le parcours d’une femme qui sort de l’ombre et laisse s’exprimer la longue phrase qui couve en elle. Brûlant sa maison, faisant peau neuve, elle s’engage sans retenue dans l’inconnu et s’abandonne aux rencontres qui éveillent son désir et révèlent qui elle est.

La honte, de François Hien – Éditions Théâtrales


Un soir, Louis Worms, professeur d’université d’une cinquantaine d’années, et son élève doctorante, Géraldine Ruben, ont une relation sexuelle au domicile de Louis, alors qu’ils font un point sur la thèse de Géraldine. Plusieurs semaines plus tard, l’étudiante signale à l’Université le comportement de Louis Worms. Une commission d’instruction est constituée pour décider des suites disciplinaires à donner : le professeur ne nie pas la relation, mais prétend ne pas avoir vu les signes de refus que Géraldine dit avoir formulés. À partir de cette soirée, François Hien déploie ses personnages entre scènes d’intimité, auditions et plaidoiries de la commission d’instruction, toujours à la frontière des sphères disciplinaire, pénale et politique. Il interroge les angles morts de la notion de consentement et les structures systémiques qui protègent les dominants pour accabler les dominé·es. La pièce se veut le point de vue d’un homme sur l’onde de choc #metoo.

Borderline love, de Laurène Marx – Éditions Théâtrales


Une jeune femme se confie à une autrice. Elle lui raconte son parcours de vie
comme une longue errance. À l’origine, le cadre familial défaillant dans lequel elle a grandi : un père misogyne et irrascible, une mère ayant renoncé à elle-même, effacée et malmenée par les hommes. Cette jeune femme aussi a été violentée par les hommes. Toutes les amours qu’elle a connues ont été borderline. Hantée par la honte, la peur, les souvenirs de la maison d’enfance à la campagne à l’atmosphère et à l’odeur rances, elle se demande : pourquoi les mêmes schémas, toujours ? Elle relate un viol incestueux subi à quatre ans, l’indifférence entourant son interruption en plein acte par sa mère, les règles à 9 ans, le corps qui pousse ou refuse de pousser, symptôme du traumatisme subi. De l’enfance à l’âge adulte, le parcours d’une femme dans un monologue puissant refusant l’anormalité qu’on lui accole, la recherche de la parole vraie pour proposer un récit à la résonnance profonde et bouleversante.

Ranger, de Pascal Rambert – Solitaires Intempestifs


Une pièce écrite pour Jacques Weber dans laquelle un homme range ses affaires, sa vie avant de disparaitre. Il loue une chambre d’hôtel et fait repasser toutes les peines et la joie, les chagrins et l’amour, tout, avant de s’allonger puis de prendre ce qu’il faut en laissant la porte ouverte pour que vienne se blottir ce qui aide à mourir. Une partition sublime pour un comédien, un monologue d’une tendresse et d’une mélancolie bouleversantes.

Si les pauvres n’existaient pas, faudrait les inventer, de Jérôme Richer – Éditions espaces 34


Ils sont cinq qui endossent à tour de rôle le costume d’un individu à l’identité
fluctuante. Ils l’accompagnent dans différents moments de sa vie. Cet individu est un de ceux qu’on appelle « les pauvres », pauvre du fait des hasards de la
naissance, des accidents de vie, de parcours contraints. Personne n’est à l’abri. À travers la vie d’Antoine, Antonella, Anton, Antonio, Antoinette, les cinq comédien.ne.s en viennent à questionner leur propre rapport à la pauvreté.
C’est quoi la pauvreté ? Que faire face à elle ? Comment continuer à vivre dans une société où le fossé entre les plus riches et les plus pauvres s’accroît ? Que faire individuellement ? Collectivement ?

Depuis mon corps chaud, de Gwendoline Soublin – Éditions espaces 34


Deux monologues, deux voix, liées l’une à l’autre. Lui se meurt à l’hôpital, s’adresse en pensées à une femme et livre par fragments des souvenirs, des détails, des visions, de sa vie cabossée. Elle, une toute jeune fille de 19 ans est confrontée à son premier mourant. Elle l’accompagne, prend soin, observe. Comment côtoyer la mort, la peau des personnes âgées, les odeurs des corps souffrants ? Comment accompagner les derniers instants alors que la parole est impossible ? Toutes ces choses dont à priori on est loin à cet âge, fait de fêtes, de découvertes des corps jeunes et amoureux. Comment cela impacte-t-il possiblement la vie personnelle ?
Sans pourtant dialoguer un échange se noue, au-delà des mots intraduisibles.
Tandis que le corps de l’un abandonne ce monde, l’autre y cherche une place, et fait face au vivant friable dont il sera un jour prochain, lui aussi, une trace oubliée.

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