Parcours artistique
Après des études universitaires, Simon Grangeat a dirigé pendant plus d’une décennie un collectif artistique pluridisciplinaire, où il exerçait à la fois comme auteur et metteur en scène.
Depuis 2011, il se consacre exclusivement à l’écriture.
Il intervient aussi dans la dramaturgie, coordonne le comité de lecture de la Comédie de Caen – CDN de Normandie, organise des dispositifs (formations, masterclass, résidences, cabarets de lecture…) pour soutenir les écritures théâtrales contemporaines.
Il est co-fondateur et co-rédacteur en chef de la revue La Récolte – revue annuelle des comités de lecture francophones.
Simon Grangeat
Thèmes et style
Son écriture oscille entre le politique et l’intime : il s’intéresse à la façon dont les décisions individuelles, les trajectoires personnelles, s’inscrivent, s’interfèrent ou entrent en tension avec le collectif.
Il utilise souvent des formes documentaires, mêlant recherches, témoignages, ou contexte réel, tout en inventant ou en réinventant des formes non seulement dramatiques mais aussi poétiques, sensibles.
Plusieurs de ses œuvres explorent l’adolescence, les parcours de vie blessés ou contrariés, les relations familiales complexes, les liens sociaux, les identités en devenir.
Simon Grangeat et le théâtre jeunesse
Un auteur reconnu par les adolescents : plusieurs de ses pièces (Du piment dans les yeux, Nos Révoltes, Garçon…) sont largement jouées, lues et débattues dans les collèges et lycées. Le fait qu’il ait obtenu à deux reprises le Prix Collidram – prix national décerné par des collégiens (2019 et 2024) – montre à quel point son écriture résonne auprès des jeunes lecteurs et spectateurs. Un théâtre qui parle de leur monde : Grangeat aborde des thèmes proches des préoccupations de la jeunesse : le déracinement et l’exil (Du piment dans les yeux)/ la révolte et la désobéissance face aux injustices (Nos Révoltes)/ l’identité et le rapport au corps (Garçon) / les blessures familiales et sociales (Le Jour de l’ours).
Ces sujets permettent aux adolescents de se reconnaître, de réfléchir, et d’ouvrir des discussions collectives.
Un rôle dans la médiation culturelle : en plus d’écrire, il anime des résidences, des ateliers et coordonne des comités de lecture. Cela contribue à rapprocher les jeunes publics des écritures théâtrales contemporaines.
Une écriture accessible mais exigeante : son style allie clarté et intensité dramatique. Les dialogues sont souvent vifs, porteurs d’émotion, tout en gardant une profondeur politique et sociale. Cela rend ses textes adaptés à la lecture à voix haute, aux ateliers théâtre scolaires, et aux mises en scène pour un jeune public.
Une reconnaissance institutionnelle : ses pièces jeunesse sont publiées chez Les Solitaires Intempestifs, maison phare du théâtre contemporain, ce qui assoit leur place dans les répertoires étudiés et joués aujourd’hui.
Ses pièces sont publiées aux éditions Les Solitaires Intempestifs et parfois dans d’autres maisons (et certains de ses textes jeunesse).
Il a reçu des prix : prix Collidram (en 2019, 2024), prix Sony Labou Tansi en 2021.