L'histoire de la Librairie Théâtrale
On ne sait plus exactement quand la Librairie théâtrale a ouvert ses portes. La date que l'on retient est 1852 car c'est la date la plus ancienne retrouvée sur un contrat.
Dès cette époque, la Librairie était installée dans le quartier de l'Opéra. Boulevard des Italiens d'abord, puis rue de Gramont et enfin, à partir de 1927 à son adresse actuelle : 3 rue Marivaux, en vis-à-vis de l'Opéra Comique.
Depuis l'origine, elle vend tous les textes dramatiques édités et elle en édite elle-même. En effet, ce n'est que vers la fin du XIXème siècle que le secteur de l'édition a commencé sa consolidation en France, pour donner naissance, début XXème, aux grands groupes d'édition que nous connaissons aujourd'hui (Grasset est créé en 1907, Gallimard en 1911). Mais à l'époque, le libraire traite lui-même avec les auteurs et fait imprimer leurs textes. Il cumule en fait la fonction de libraire et d'éditeur. Ainsi, quand un auteur classique comme Molière utilise le mot libraire, il désigne en fait un libraire-éditeur.
TRISSOTIN : Souviens-toi de ton livre et de son peu de bruit !
VADIUS : Et toi, de ton libraire, à l'hôpital réduit !Molière, Les Femmes Savantes
C'est ainsi qu'à l'époque, la Librairie Théâtrale a édité de jeunes auteurs prometteurs, dont Eugène Labiche ou Georges Feydeau. Plus tard, elle continuera d'éditer les succès du théâtre de boulevard : Oscar de Claude Magnier ou Huit femmes de Robert Thomas.
Aujourd'hui, ses trois marques éditoriales (la Librairie Théâtrale, Art et Comédie et L'Œil du Prince) totalisent plus de 1500 titres. Elle édite Pierre Notte, Léonore Confino, ou Matéi Visniec et continue de découvrir de nouveaux auteurs.
Sa popularité n'a cessé de grandir depuis sa création, au point que François Truffaut la cite dans son célèbre film Le Dernier métro (1980).