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Angélica Liddell
Liebestod. L'odeur du sang ne me quitte pas des yeux. Juan Belmonte
Liebestod. L'odeur du sang ne me quitte pas des yeux. Juan Belmonte
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Plus qu'un art, la tauromachie était pour Juan Belmonte un exercice spirituel,
portant les émotions dans un espace infini, dans une éternité. C'est une
recherche incessante de la beauté tragique qui est à l'œuvre dans Liebestod, une
tentative de communiquer directement avec le sacré, aussi bien dans la pratique
du toréro que sur le plateau de Angélica Liddell. « Je cherche l'instant
sublime, la transfiguration, l'enthousiasme débordant, l'éclat et la lumière, ce
transport lyrique qui a lieu quand on aime. » Liebestod raconte ainsi bien plus
qu'une épopée de la tauromachie, le spectacle devient une offrande, « c'est
l'œuvre d'une femme amoureuse, et mortelle. C'est aussi une immolation ». Titre
du final de l'opéra Tristan und Isolde créé en 1865 par Richard Wagner,
Liebestod signifie littéralement « mort d'amour ». Le compositeur met en musique
sa propre réécriture poétique de la légende médiévale celtique. Le mot liebestod
se réfère au thème de l'érotisme de la mort ou de « l'amour à mort », invoquant
l'idée que la consommation de l'amour du couple se fait dans la mort ou même
après celle-ci. Toréro influent, Juan Belmonte naît à Séville en 1892, il est
considéré comme un révolutionnaire de la corrida. Au lieu de reculer devant la
charge du taureau à l'instar de ses contemporains, Juan Belmonte est le premier
à attendre immobile, puis à tenter d'enchaîner les passes. Il est l'inventeur de
nombreuses manœuvres. La légende raconte qu'il se tire une balle dans la tête en
1962 après un désarroi amoureux. Une autre raison pour son suicide chevaleresque
serait le désespoir de ne plus pouvoir toréer.
SOLITAIRES INT
Domaine étranger
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