MOI, CE QUE J'AIME, C'EST LES MONSTRES
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Chicago, fin des années 1960. Karen Reyes, dix ans, adore les fantômes, les
vampires et autres morts-vivants. Elle s'imagine même être un loup-garou: plus
facile, ici, d'être un monstre que d'être une femme. Le jour de la
Saint-Valentin, sa voisine, la belle Anka Silverberg, se suicide d'une balle
dans le coeur. Mais Karen n'y croit pas et décide d'élucider ce mystère. Elle va
vite découvrir qu'entre le passé d'Anka dans l'Allemagne nazie, son propre
quartier prêt à s'embraser et les secrets tapis dans l'ombre de son quotidien,
les monstres, bons ou mauvais, sont des êtres comme les autres, ambigus,
torturés et fascinants. Journal intime d'une artiste prodige, Moi, ce que
j'aime, c'est les monstres est un kaléidoscope brillant d'énergie et d'émotions,
l'histoire magnifiquement contée d'une fascinante enfant. Dans cette oeuvre
magistrale, tout à la fois enquête, drame familial et témoignage historique,
Emil Ferris tisse un lien infiniment personnel entre un expressionnisme féroce,
les hachures d'un Crumb et l'univers de Maurice Sendak.
En 2002, Emil Ferris (née en 1962 à Chicago), mère célibataire et illustratrice,
gagne sa vie en dessinant des jouets et en participant à la production de films
d'animations. Lors de la fête de son quarantième anniversaire avec des amis,
elle se fait piquer par un moustique et ne reprendra ses esprits que trois
semaines plus tard, à l'hôpital. On lui a diagnostiqué une méningo-encéphalite :
elle est frappée par l'une des formes les plus graves du syndrome du Nil
occidental. Les médecins lui annoncent qu'elle ne pourra sans doute plus jamais
marcher. Pire encore, sa main droite, celle qui lui permet de dessiner, n'est
plus capable de tenir un stylo.
Alors qu'elle ne se voit plus aucun avenir, les femmes fortes à ses côtés
l'encouragent – la thérapeute en charge de sa rééducation, ses amies et sa fille
–, et Emil décide de se battre. Elle va jusqu'à scotcher un stylo à sa main pour
dessiner, ce qui lui prend un temps fou… mais à force de persévérance, elle
s'améliore. Emil décide de prendre un nouveau départ et s'inscrit au Chicago Art
Institute, dont elle sortira, avec son diplôme, d'un pas déterminé. C'est à
cette époque qu'elle commence l'écriture de son roman graphique. Elle mettra six
ans à réaliser cette oeuvre de 800 pages. Après 48 refus, l'éditeur indépendant
Fantagraphics accepte le manuscrit.
Suite à quelques rocambolesques problèmes de livraison, le premier tome de Moi,
ce que j'aime, c'est les monstres paraît en février 2017. Du jour au lendemain,
Emil Ferris est propulsée parmi les « monstres » sacrés de la bande dessinée.
Tandis que les réimpressions s'enchaînent, c'est unanime : il s'agit d'une
oeuvre d'exception.
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SKU:9791090724471